|
O |
Bruno Messina, directeur du Festival Berlioz, nous livre, à l’occasion du 150ème anniversaire de la disparition de ce compositeur, une courte mais passionnante biographie, fidèle à l’image de cette collection d’Actes Sud. Il lui suffit de 27 paragraphes, forcément concis, pour nous tracer le portrait d’un homme qui fut aussi écrivain, journaliste, chef d’orchestre, amoureux permanent, visionnaire, autodidacte, drôle, fragile et intraitable à la fois. Un monde à lui seul.
S’il n’a jamais traversé l’Océan, peu de pays de la vieille Europe lui furent inconnus. Reçu et honoré par les plus grandes têtes couronnées de son temps, il marqua esthétiquement son époque en composant La Symphonie fantastique en 1830, œuvre aussi importante en terme d’évolution musicale que Le Sacre du printemps le sera en 1913. Hector Berlioz fait souffler un vent de liberté créatrice. De très nombreux écrits nous permettent de suivre pas à pas cet homme parfois un rien fantasque. |
Sur la fin de sa vie, alors qu’il est littéralement adulé en Russie, Moussorgski écrit : « Beethoven, le penseur, et Berlioz, l’ultrapenseur ». César Cui, Balakirev et jusqu’au jeune Tchaïkovski ne savent que faire ni que dire pour saluer au mieux son génie et faciliter sa dernière tournée en Russie. Triomphale bien sûr. Nous sommes en 1867. Le 8 mars 1869, Hector Berlioz s’éteint. Il y a de cela 150 ans.
L’ouvrage se termine sur de précieuses recommandations discographiques.
Robert Pénavayre
Article mis en ligne le 4 janvier 2019 |