Annonces |
|
|
Critiques |
|
Toulouse les Orgues
24ème édition
1er au 13/10/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
Boris Berezovski
30/09/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
Elisabeth Leonskaja
25/09/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
David Fray
18/09/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
Nicholas Angelich
17/09/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
Nelson Goerner
12/09/2019 |
Piano aux Jacobins
40ème édition
Christian Zacharias
Alexandre Kantorow
05 et 06/09/2019 |
Festival de la Vézère
Madame Butterfly
G. Puccini
10/08/2019 |
Festival de la Vézère
L'Italienne à Alger
G. Rossini
09/08/2019 |
Festival Castell Peralada
El Quijote del Plata
26/07/2019 |
Passe ton Bach d'abord
12ème édition
07, 08 et 09/06/2019 |
Toulouse les Orgues
Jour de fête
Michel Bouvard
Christophe Coin
12/10/2018 |
Toulouse les Orgues
L'Amour divin
Le Rapt invisible
03/et 04/10/2018 |
Piano aux Jacobins
Bertrand Chamayou, piano
Elodie Sicard, danse
19/09/2018 |
Piano aux Jacobins
Steven Osborne
14/09/2018 |
Piano aux Jacobins
Alexandre Tharaud
12/09/2018 |
Piano aux Jacobins
Nicolas Horvath-Moondog
08/09/2018 |
Piano aux Jacobins
Joseph Moog
06/09/2018 |
Piano aux Jacobins
Joaquín Achúcarro
05/09/2018 |
Festival Castell Peralada
Amore
Svetlana Zakharova
13/08/2018 |
Festival de la Vézère
La Chauve-Souris
Johann Strauss fils
11/08/2018 |
Festival de la Vézère
L'Enlèvement au Sérail
Wolfgang Amadeus Mozart
10/08/2018 |
Festival Castell Peralada
Récital Javier Camarena
29/07/2018 |
Festival Castell Peralada
Récital Jonas Kaufmann
28/07/2018 |
Festival Castell Peralada
Thaïs, Jules Massenet
27/07/2018 |
Toulouse d'été
15ème édition
18, 19 et 20/07/2018 |
Passe ton Bach d'abord
11ème édition
01/06 au 03/06/2018 |
Toulouse les Orgues
22ème édition
04 au 15/10/2017 |
Piano aux Jacobins
Nicholas Angelich
29/09/2017 |
Piano aux Jacobins
Pierre Rigal
François Dumont
25/09/2017 |
Piano aux Jacobins
Alexandre Kantorow
23/09/2017 |
Piano aux Jacobins
Arcadi Volodos
22/09/2017 |
Piano aux Jacobins
Juliana Steinbach
12/09/2017 |
Piano aux Jacobins
Elisabeth Leonskaja
06/09/2017 |
Festival Castell Peralada
Acosta Danza
17/08/2017 |
Festival de la Vézère
La bohème, G. Puccini
La Cenerentola, G. Rossini
12 et 13/08/2017 |
Festival Castell Peralada
Gregory Kunde, récital
06/08/2017 |
Chorégies d'Orange
Aïda, G. Verdi
05/08/2017 |
Toulouse d'été
Hervé Billaut, piano
Guillaume Coppola, piano
21/07/2017 |
Toulouse d'été
Trio Elégiaque
François Dumont, piano
Philippe Aïche, violon
Virginie Constant, cello
20/07/2017 |
Toulouse d'été
Orchestre de Chambre
Gilles Colliard, direction
Fabrice Millischer,
trombone
David Guerrier, cor
19/07/2017 |
Toulouse d'été
Orchestre du Capitole
Andris Poga, direction
Edgar Moreau, violoncelle
18/07/2017 |
Toulouse d'été
Anaïs Constans, soprano
Thibaut Garcia, guitare
13/07/2017 |
Musique en Chemin
Radio France Occitanie
Montpellier
La Main Harmonique
Les Sacqueboutiers
12/07/2017 |
|
.jpg) |
|
Festivals/ Piano aux Jacobins - Edition 2017 - Arcadi Volodos
22 septembre
2017 |
|
|
|
COUP DE CŒUR |
|
|
|
CRITIQUE
Arcadi Volodos le généreux
Une ovation debout à l’issue d’une succession de six bis généreusement offerts, c’est ainsi que s’achevait cette soirée du 22 septembre au cours de laquelle Piano aux Jacobins recevait Arcadi Volodos. Le grand pianiste russe consacrait son récital à trois des compositeurs majeurs du romantisme : Schumann, Brahms et Schubert.
Né en 1972 à Leningrad (alors en Union soviétique), Arcadi Volodos touche pour la première fois un piano à l'âge de 8 ans. Il suit d'abord des études de chef d'orchestre au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Ce n'est qu'à l’âge de seize ans qu'il s'intéresse sérieusement au piano. Notons qu’en 1993, il vient en France pour étudier une année au Conservatoire de Paris avec Jacques Rouvier. Enfin, il travaille à l'École supérieure de musique Reine-Sophie à Madrid avec Dmitri Bashkirov. Doué d'une technique supérieure, Arcadi Volodos semble se situer dans la mouvance des grands virtuoses du passé comme Franz Liszt, Carl Tausig ou Vladimir Horowitz.
Les premiers accords qu’il plaque dans le cloître des Jacobins, ce soir-là, impressionnent immédiatement. Ce sculpteur d’un son ample et puissant reste néanmoins ouvert à toutes les nuances possibles. En outre, l’interprète sait parfaitement adapter son jeu au style, au compositeur, à l’œuvre qu’il aborde, fuyant ainsi toute possible uniformité d’exécution. Son toucher vigoureux produit en permanence une sonorité d’une grande richesse, comme en relief.
Le récital s’ouvre sur l’une des toutes premières œuvres de Robert Schumann, Papillons opus 2. Cette succession de douze danses miniatures, inspirée d’un roman de Jean Paul Richter est censée illustrer un bal masqué. L’apothéose du romantisme en quelque sorte. Le pianiste visite cette débauche de fantaisie avec une grande liberté de jeu. Les nuances les plus extrêmes, du fortissimo explosif au pianissimo à la limite de l’audible, confèrent à son interprétation cette spontanéité juvénile qui caractérise le Schumann de cette période. L’utilisation d’un rubato naturel et comme instinctif donne de la vie à ces rêveries foisonnantes. |

Le grand pianiste russe Arcadi Volodos
- Photo Ali Schafler - |
Tout autre apparaît l’œuvre suivante et son approche. S’il fut découvert et soutenu par Schumann, Johannes Brahms procède, dans sa production musicale, avec plus de « stabilité ». Les 8 Klavierstücke de l’opus 76 entremêlent quatre Capriccii pleins de fantaisie à quatre Intermezzi méditatifs. Sous les doigts d’Arcadi Volodos, les premiers accords résonnent comme les grandes orgues d’une église. La sonorité puissante du piano emplit complètement la salle capitulaire. Les alternances de caractère sont admirablement soulignées. Ainsi, le Capriccio en ut dièse mineur (pièce n° 5) éclate comme une tempête en pleine mer. Alors que l’Intermezzo en la majeur qui le suit témoigne d’une inquiétude fiévreuse. Le cycle s’achève sur la passion déchaînée du Capriccio en do majeur, apothéose sonore et expressive.
La seconde partie du concert, consacrée à l’avant-dernière sonate (en la majeur D. 959) de Franz Schubert, aborde un nouveau rivage. Cette partition de la dernière année du compositeur, la plus développée de ses sonates, génère une atmosphère d’extrême désespoir. On ne peut s’empêcher d’évoquer à son propos la mort prochaine qui va frapper le compositeur de 31 ans. Les premiers accords de l’Allegro initial surprennent par leur poids sonore. L’interprète va droit au but de la tragédie qui se joue, alternant les affirmations péremptoires et le doute qui s’insinue. L’Andantino atteint ici un sommet d’émotion. Comment ne pas évoquer la marche tragique du Wanderer (le voyageur) dans le Winterreise, ce Voyage d’hiver aux accents de tragédie humaine ? Sans complaisance aucune, l’interprète déroule ce chant sans parole que Brahms qualifiait avec justesse de « berceuse de la douleur ». L’épisode central de ce mouvement mêle la révolte à l’angoisse, avant le retour de l’inéluctable.
Le Scherzo qui suit tente d’étourdir le Wanderer sans y parvenir vraiment. L’Allegretto final, de vaste proportion, débute sur un semblant de résolution positive. Son développement, admirablement mis en scène par l’interprète, ne quitte pourtant jamais les rivages de la mort. Cette succession de silences qui interrompent l’énoncé du thème principal ne laisse aucun doute. La coda finale, tout enflammée qu’elle paraisse, ne masque rien de la tragédie.
Acclamé et rappelé par des applaudissements nourris, Arcadi Volodos revient à six reprises à son clavier pour une sorte de troisième partie de son récital. Il offre successivement « Menuet D. 600 et Trio D. 610 », de Franz Schubert, l’Intermezzo op. 117 n° 1, de Johannes Brahms, dans la continuité du programme, puis Zambra Granadina d’Isaac Albéniz, la Malagueña du compositeur cubain Ernesto Lecuona, la Romance op. 10 de Sergeï Rachmaninoff et enfin Siciliano d’Antonio Vivaldi dans la transcription de Bach. Un somptueux cadeau…
Serge Chauzy
Article mis en ligne le 23 septembre 2017 |
|
|
infos |
|
|
Le programme général :
www.pianojacobins.com
/programme-festival.html
Réservations par téléphone :
05 61 22 40 05
par Email :
contact@pianojacobins.com
ou sur le site internet :
www.pianojacobins.com.
Ouverture de la billetterie :
Pour les abonnements, à partir du 2 mai
Pour les places à l’unité, à partir du 9 mai
|
Programme du concert donné le 22 septembre 2017 à 20 h au cloître des Jacobins de Toulouse
* R. Schumann
- Papillons op. 2
* J. Brahms
- Klavierstücke op. 76
* F. Schubert
- Sonate en la majeur,
D. 959
|
|
Les saisons musicales
lyrique et
chorégraphique
toulousaines
|
|
|
|
|
2019-2020 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|