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Dialogue aux Carmélites
Saison 2018
Présentation 20/03/2018 09/06 au 23/09/2018 |
Orchestre du Capitole
Jeff Mills, Lost in Space
Christophe Mangou, dir.
05, 06, 07/04/2018 |
Les Sacqueboutiers
Choeur de l'Université
Jean-Jaurès
Palladia Tolosa
08 et 10/04/2018 |
Orchestre d'Harmonie
de Quint-Fonsegrives
David Minetti, direction
09/04/2018 |
Arts Renaissants
Quintette à cordes de
Berlin
11/04/2018 |
Orchestre L'Enharmonie
Serge Krichewsky, dir.
Philippe Monferran, piano
14/04/2018 |
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Critiques |
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Grands Interprètes
Orchestre Philharmonique
de Radio France
Hartmut Haenchen, dir.
30/03/2018 |
Orchestre Les Passions
Jean-Marc Andrieu, dir.
Vent des Royaumes
29/03/2018 |
Grands Interprètes
Edgar Moreau, violoncelle
David Kadouch, piano
19/03/2018 |
Maîtrise de Toulouse
Mark Opstad, direction
Lux : Soleil et étoiles
17/03/2018 |
Grands Interprètes
Ensemble Pygmalion
Raphaël Pichon, direction
14/03/2018 |
Odyssud
Orchestre Les Passions
Jean-Marc Andrieu, dir.
Magali Léger, soprano
Paulin Bündgen,
contre-ténor
13/03/2018 |
Grands Interprètes
B'Rock Orchestra
René Jacobs, direction
Robin Johannsen, soprano
08/03/2018 |
Orchestre du Capitole
Tugan Sokhiev, direction
Vadim Repin, violon
05/03/2018 |
Musika Orchestra
Academy
Pierre Bleuse, direction
Béatrice Uria-Monzon,
mezzo-soprano
04/03/2018 |
Saison Bleue de Toulouse
David Grimal, violon
Anne Gastinel, violoncelle
Philippe Cassard , piano
27/02/2018 |
Clefs de Saint-Pierre
Impressionnismes
26/02/2018 |
Orchestre du Capitole
Andris Poga , dir.
Andreï Korobeinikov, piano
23/02/2018 |
Orchestre du Capitole
Thomas Søndergård, dir.
Josef Špaček, violon
15/02/2018 |
Arts Renaissants
Jean Rondeau, clavecin
Dynastie
14/02/2018 |
Orchestre de Chambre
de Toulouse
Gilles Colliard, violon et
direction,
Thierry Huillet, piano
09/02/2018 |
Théâtre du Capitole
Les éléments
Ars Nova
08/02/2018 |
Orchestre du Capitole
Klaus Mäkelä, direction
03/02/2018 |
Arts Renaissants
Alexandre Tharaud, piano
Jean-Guihen Queyras,
violoncelle
31/01/2018 |
Clefs de Saint-Pierre
Les années trente
22/01/2018 |
Grands Interprètes
Daniel Barenboim, piano
15/01/2018 |
Orchestre du Capitole
Tugan Sokhiev, direction
Daniel Lozakovich, violon
12/01/2018 |
Orchestre du Capitole
Tugan Sokhiev, direction
Elisabeth Leonskaja, piano
06/01/2018 |
Orchestre du Capitole
Tugan Sokhiev, direction
Concert du Nouvel An
30/12/2017 |
Arts Renaissants
Stile Antico
13/12/2017 |
Orchestre du Capitole
Tugan Sokhiev, direction
Vladimir Spivakov, violon
08/12/2017 |
Philharmonie de Paris
Orchestre Métropolitain
de Montréal
Yannick Nézet-Séguin, dir.
03/12/2017 |
Grands Interprètes
Chamber Orchestra of
Europe
Nicholas Collon, direction
Renaud Capuçon, violon
02/12/2017 |
Orchestre du Capitole
Andris Poga, direction
Bertrand Chamayou, piano
01/12/2017 |
Grands Interprètes
Philippe Jaroussky
Ensemble Artaserse
30/11/2017 |
Musique au Palais
Palais Niel
25 et 26/11/2017 |
Orchestre du Capitole
Kazuki Yamada, direction
25/11/2017 |
Arts Renaissants
Le Banquet Céleste
Damien Guillon
22/11/2017 |
Clefs de Saint-Pierre
Entrez dans la danse
20/11/2017 |
Orchestre de Chambre
de Toulouse
Gilles Colliard, violon et
direction, Anne Gaurier,
viole de gambe
16/11/2017 |
Chœur les éléments
Bach & pochette surprise
Odyssud
13/11/2017 |
Grands Interprètes
Orchestre Philharmonique
de Saint-Pétersbourg
Yuri Temirkanov, dir.
10/11/2017 |
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Concerts/ Grands Interprètes /
Philippe Jaroussky, Ensemble Artaserse
30 novembre 2017
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COUP DE CŒUR |
CRITIQUE
Philippe Jaroussky et Haendel : un feu d’artifice
Philippe Jaroussky occupe une place à part dans le monde du chant baroque. Sa générosité, la spontanéité, le naturel de son art n’ont d’équivalent que le raffinement dont ses interprétations sont un constant témoignage. A l’occasion du 4ème concert de la saison des Grands Interprètes, le contre-ténor le plus demandé du moment explorait, avec son bel ensemble instrumental Artaserse, le répertoire particulièrement exigeant des opéras de Haendel dont il vient de réaliser un enregistrement mémorable.
Le principe même de l’aria da capo haendélien exige de son interprète musicalité, implication dramatique et imagination, afin de ne pas sombrer dans la répétition sans relief. A l’écoute de Philippe Jaroussky, l’auditeur se retrouve fasciné par l’expression de ces affects si fortement liés à une musique flamboyante mais précisément codée. L’équilibre entre pure virtuosité et expression organique des sentiments atteint rarement un tel idéal. |

Philippe Jaroussky - Photo Classictoulouse - |
Certes, le timbre si souvent qualifié d’« angélique » du contre-ténor possède en lui-même une pureté lumineuse. Certes, l’aisance de sa vocalisation, de sa projection, la perfection technique de son chant sont admirables en elles-mêmes. La musicalité de son chant reste en permanence du plus haut niveau. Il n’est que d’observer le soin avec lequel il choisit les bons phrasés. Mais le supplément d’âme qu’il apporte à ses interprétations en font tout le prix. Si les aventures héroïques ou sentimentales des personnages qu’il incarne avec autant de conviction nous touchent, c’est à la finesse et à la sensibilité du musicien qu’on la doit.
En outre tout le concert, composé d’une multitude d’arias et de courts fragments instrumentaux, s’avère admirablement ordonnancé. Ces nombreux extraits, fort intelligemment liés en tenant compte de la succession de tonalités compatibles, résonnent comme le ferait une vaste symphonie pour voix et orchestre. La continuité, à la fois musicale et expressive, soutient l’attention et maintient un intérêt constant. Des mouvements de Concerti grossi ou de Sinfonie s’intercalent avec opportunité entre les arias.
Après une ouverture de l’opéra Radamisto que l’ensemble Artaserse rythme avec énergie, la première intervention du chanteur dans l’aria extraite de Ezio « Pensa a serbarmi, o cara » développe un charme irrésistible. Charme qui se prolonge dans l’extrême tendresse de l’air de Guido « Son pur felice » extrait de l’ouvrage Flavio. Le drame émerge du récitatif et de l’air extraits de Siroe, re di Persia « Son stanco, ingiusti Numi… ». Une occasion d’admirer le soin avec lequel le chanteur caractérise chaque personnage, tout en animant différemment et avec talent le récitatif et l’aria. La suprême sensibilité de l’interprète se manifeste en particulier dans son art du pianissimo, comme suspendu dans l’espace et le temps, et celui de la gestion dramatique des silences. Le public en retient même sa respiration ! A la nostalgie d’un air extrait d’Imeneo « Se potessero i sospir miei », succède un impressionnant épisode de colère et de violence généré par « Vieni, d’empietà mostro crudele » de Radamisto. |

L'ensemble Artaserse autour de Philippe Jaroussky - Photo Classictoulouse - |
La sureté virtuose, la parfaite vocalisation de Philippe Jaroussky éclatent au grand jour avec l’aria de Giustino « Chi mi chiama alla gloria ? » L’alternance des pièces vocales et instrumentales révèle également les talents individuels des musiciens de l’ensemble. Ainsi, dans le Largo du Concerto grosso en si bémol majeur, l’intervention du hautbois solo témoigne d’une admirable musicalité associée à la rondeur de la sonorité.
L’un des grands moments d’émotion coïncide avec la profonde douleur qui s’exhale de « Stille amare » (larmes amères) de l’opéra Tolomeo, alors que le célèbre « Ombra cara », de Radamisto (l’ouvrage le plus visité de ce programme) témoigne d’une sérénité retrouvée. Une sérénité qui se retrouve dans l’Adagio du Concerto grosso en sol mineur qui suit. Le concert ne pouvait s’achever que sur un air de bravoure. L’Aria « Rompo i lacci », de Flavio, re di Longobardi, est le prétexte à une incroyable salve de vocalises de colère sur tout l’ambitus de la voix que le chanteur réalise avec panache.
Une ovation unanime salue la performance accomplie par Philippe Jaroussky, mais aussi celle des musiciens placés sous l’autorité du soliste et également celle du dynamique premier violon solo. Réclamant bruyamment le retour sur scène du contre-ténor, le public obtient pas moins de trois bis, trois nouveaux airs d’opéras de Haendel, évidemment. Successivement « Pena tiranna », extrait de Amadigi, « Sí, la voglio e la otteró! », de Serse, pour terminer sur le tube immortel « Ombra mai fù » extrait du même Serse, pièce souvent connue sous le nom de « Largo de Haendel », bien qu'en fait la partition la désigne comme un Larghetto...
Dès la fin du concert, l’engouement du public est tel qu’une longue file d’attente s’étire pour obtenir une dédicace du grand et sympathique chanteur… La rançon de la gloire !
Serge Chauzy
Article mis en ligne le 2 décembre 2017 |
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infos |
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Renseignements et locations :
61, rue de la Pomme,
31000
Toulouse,
tél : 05 61 21 09 00. |
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Programme du concert donné le 30 novembre 2017 à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse :
* G. F. Haendel
- Radamisto, opera seria : Ouverture
- Ezio, opera seria : "Pensa e serbarmi, o cara"
- Flavio, re de’ Longobardi, opera seria :
"Son pur felice al fine" / "Bel contento"
- Concerto grosso opus 6 n°1 : Allegro
Concerto grosso HWV 313 : Adagio
- Siroe, re di Persia, opera seria :
"Son stanco, ingiusti Numi" / "Deggio morire"
- Solomon, oratorio : Sinfonia
Concerto grosso opus 6 n°8 : Grave
- Imeneo, operetta : "Se potessero i sospir miei"
- Concerto grosso opus 6 n°4 : Largo - Allegro
- Radamisto : "Vieni, d'empietà mosto crudele !" / "Vile ! Se mi dai vita"
- Concerto grosso opus 6 n°2 HWV 320 : Largo
- Giustino, opera seria : "Chi mi chiama alla gloria ?" / "Se parla nel mio cor"
- Concerto grosso opus 6 n°6 : Allegro, ma non troppo
Concerto grosso opus 3 n°2 : Largo
- Tolomeo, re d’Egitto, opera seria : "Che più si tarda omai… Inumano fratel" / "Stille amare"
- Concerto grosso opus 6 n°4 : Larghetto affetuoso - Allegro
- Radamisto : "Ombra cara"
- Concerto grosso opus 3 n°3 : Adagio
- Flavio, re de’Longobardi : "Privarmi ancora dell’amata beltà ?" / "Rompo i lacci" |
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Les saisons musicales
lyrique et
chorégraphique
toulousaines
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2017-2018 |
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