Baptisée « La Chambre Philharmonique », cette phalange, qui fonctionne autour de projets spécifiques, se veut un lieu de recherche et d’échanges, afin de retrouver les effectifs, les instruments et les techniques historiques d’interprétation appropriés à chaque répertoire. Ce deuxième enregistrement chez Naïve aborde le répertoire symphonique romantique sous un angle nouveau et révélateur.
Les symphonies n° 4 (Italienne) et n° 5 (Réformation) de Mendelssohn, ont connu toutes sortes d’interprétations, la plupart faisant appel à un large effectif symphonique. Ici, grâce à l’utilisation d’un instrumentarium d’époque et d’un jeu « allégé », ces œuvres retrouvent une sorte de fraîcheur nouvelle : phrasés plus détachés, absence de vibrato systématique, nouvel équilibre en faveur des instruments à vents confèrent à ces exécutions un tonus, une vigueur légère, une grâce qui renouvellent notre vision de Mendelssohn. Une expérience d’écoute à vivre absolument.
Serge Chauzy |