A l’occasion de ses 80 ans, sa maison de disque réédite une compilation parue en 1995 et formant un excellent panorama, enregistré de 1958 à 1976, de son répertoire, Rosenkavalier malheureusement exclu.
Dans toutes les œuvres, françaises, italiennes, allemandes, interprétées ici, nous retrouvons ce phrasé unique, cet art de donner un poids à chaque mot, voire à chaque note, et ce timbre mordoré d’une incroyable densité qui l’amena, sur la fin de sa carrière, à aborder les rôles de mezzo. Même si la quinte aigue ne fut jamais le terrain de prédilection de cette soprano, la leçon de chant, autant dans l’opéra que la mélodie, est permanente et…à méditer.
Robert Pénavayre
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